Il était tard, il faisait nuit. Je rentrais de mon cours de judo quand soudain, des bruits étranges me parvinrent. Devant l’école, une voiture était stationnée. Dans l’ombre, mais grâce à la lueur de la lune, je vis deux hommes qui escaladaient l’enseigne « École Joliot » apposée sur la façade. L’un d’eux faillit tomber. Il se rattrapa de justesse et dans sa chute, il déchira un morceau de sa chemise bleue.

- « J’ai déchiré ma chemise.
- Ça ne fait rien, répondit Jacques. Continuons ! »

Ils arrivèrent sur le toit et pénétrèrent à l’intérieur de l’école ...
- « Je n’ai pas de clefs, dit Jacques.
- Attends ! Je crois que j’ai un morceau de fil de fer, répondit Paul.
- Super ! » s’exclama Jacques.

Ils se demandaient où était la salle informatique, car ils n’avaient pas réussi à se procurer le plan de l’école. Ils montèrent l’escalier puis redescendirent de l’autre côté. Après avoir regardé à travers toutes les vitres du couloir, Paul dit :
- « Enfin, je l’ai trouvée ! Évidemment, c’était la dernière ! Et puis, c’est la seule pièce qui ait des barreaux aux fenêtres ! ». La porte de Madame Barquette donnait accès à la salle informatique. Ils la défoncèrent pour y pénétrer. Une fois sur place, Paul répliqua :
- « J’ai oublié la brouette !
- Ça ne fait rien, retourne la chercher. À l’heure qu’il est, il n’y a personne et nous avons tout notre temps. »

Il courut, courut dans les couloirs, il faisait très sombre et il ne retrouvait pas la sortie. Soudain, il glissa sur une  bille mais réussit quand même à se relever. Il repartit jusqu’à la camionnette pour récupérer la brouette. À ce moment là, une voiture s’arrêta sur le parking. Il se cacha derrière une maison. De la voiture, sortit un homme qui cria :
- « Sors de ta cachette, sale petit garnement ! Je t’ai vu ! »
Paul sortit en courant, s’empara de la brouette et s’éloigna précipitamment.

Un peu plus loin, toujours avec sa brouette, il rencontra une femme qui lui dit :
- « Vous allez faire votre jardin ?
- Oui, lui répondit Paul. Je n’arrive pas à dormir alors je m’en vais faire un peu de jardinage.
- Bon courage », lui souhaita la femme. Et elle partit. Dès qu’elle fut suffisamment éloignée, Paul repartit en courant avec sa brouette.

Quand il fut enfin de retour à l’école Jacques lui dit :
- « Tu as été bien long ! T’es-tu perdu en route ?
- Je me suis d’abord fait surprendre par un automobiliste garé sur le parking, alors, j’ai dû faire un détour. Ensuite, j’ai rencontré une femme qui n’avait pas l’air pressée ! »

Quand ils voulurent débrancher l’un des ordinateurs pour l’emporter, il y eut soudain une étincelle. Elle les paralysa et bientôt une onde lumineuse les transporta dans le ciel jusqu’aux portes de l’Enfer. Puis, soudain, le diable apparut en personne et leur dit :
- « Que faites-vous là ? Avions-nous pris rendez-vous ? Je n’attendais personne à cette heure si tardive !
- Nous ne savons pas ce qui s’est produit. Et nous ignorons pourquoi nous sommes ici, répondirent Paul et Jacques. Où sommes-nous d’ailleurs ?
- Aux portes de l’Enfer, répondit le diable. Et puisque vous êtes ici, soyez honnêtes ! Vous devez sûrement avoir une idée des raisons de votre présence !
- Nous avons voulu voler du matériel dans une école et ...
- Et croyez-vous que ce soit bien ? Pas très malin en plus de vous être fait prendre la main dans le sac ! ». Paul et Jacques se sentaient de plus en plus mal à l’aise et cet endroit ne leur inspirait pas confiance.
- « Vous n’êtes pas assez malins pour errer seuls sur les sentiers de l’Enfer », leur dit le diable. Et ils les enferma dans un cachot.

Or, chose étonnante, à l’intérieur du cachot, il y avait une table sur laquelle était placé un ordinateur (qui ressemblait beaucoup à celui de l’école Joliot ! ! ...)
- « C’est bizarre, dit Jacques, même ici, il y a un ordinateur. Quand nous avons essayé de débrancher celui de l’école, nous avons disparu pour arriver ici. En débranchant celui-ci et avec un peu de chance, nous nous retrouverons dans la salle informatique de l’école ».
Ce n’est pas à l’école qu’ils se retrouvèrent mais tout droit en prison !

Coraline DOUAY - CM2 - 1999 - École Joliot Curie Niveau 2 Dechy

Coraline a obtenu avec cette fiction, le deuxième prix  du concours "Plume d'écrivains 1999" organisé conjointement par Monsieur Daniel AUVERLOT, Inspecteur de l'Éducation Nationale de la circonscription de Douai Cantin et la Délégation Départementale de l'Éducation Nationale (DDEN).