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Ma
vie de chien
« Mais qu’il
est maigre !
Mais qu’il est maigre ! »
Je n’entends que ça en ce moment et vous savez pourquoi ? Eh bien !
Parce qu’aujourd’hui c’est porte ouverte au refuge des animaux. Je
ne vois que des gens qui défilent devant moi en me critiquant.
« Eh ! Vous avez vu, il n’a que la peau sur les os. »
J’en vois même qui ont le maillot sur le nez tellement ça sent
mauvais. Mais moi je ne sens plus rien depuis le temps que je suis là.
Je n’arrête pas
d’aller et venir dans ma cage. Je me suis même fait des amis. Il y en
a un collé à ma cage, c’est un labrador noir, il s’appelle Snoopi.
C’est un rêveur, il y en a un autre à ma gauche : il est grand,
noir. C’est un doberman, il s’appelle Joy. Il est très méchant
mais avec moi ça va.
" Salut ! Joy,
qu’est-ce que tu fais de beau ?
- Ah ! C’est toi. Je commence à désespérer de trouver un nouveau maître.
- Eh ! Les gars, vous avez vu, le petit yorkshire n’est pas là. Vous
vous souvenez, celui qui faisait le malheureux.
- Je crois que sa tactique a très bien marché.
- Oh ! Lui, il a beaucoup de chance car moi je crois que ma vie va se
terminer dans cette cage. Pourtant mon existence n’a pas été très
drôle.
-Raconte nous ton histoire.
- Vous voulez que je vous la raconte, t’es d’accord Snoopi ?
- Ouais
- Bon, tout a commencé
comme ça... J’étais dans une famille très sévère, je mangeais
dehors, je n’avais pas le droit de rentrer dans la maison, je ...
- Dépêche-toi ! Je n’ai pas que ça à faire !
- Bon, alors je me suis enfui
- Et pourquoi ?
- Car ils me battaient.
- Et où t’es parti ?
- Je ne savais pas où aller alors je me suis promené et pour dormir
j’allais sous un carton. Alors qu’un jour je recherchais de la
nourriture, des personnes m’ont attrapé, j’ai vu que c’était la
SPA et j’ai crié car je ne voulais pas être bouclé. Le lendemain,
je me suis réveillé au beau milieu d’une cage. J’étais très
malheureux.
- Et après que
t’est-il arrivé ? Tu as rongé les barreaux de ta cage pour
t’enfuir à nouveau ?
- Non, je suis resté enfermé une semaine avant qu’un homme ne vienne
me chercher.
- Il était comment ?
- C’était un homme énergique, grand et très musclé. Je suis parti
avec lui.
- C’est tout, c’est fini ?
- Non, non, pas encore, on s'est promené^pendant un quart d'heure puis
nous sommes enfin arrivés chez lui. Il n'avait pas d'épouse, il vivait
tout seul et après j'ai su qu'il m'avait pris pour monter la garde .
- Oh ! Toi ! Mais tu t'endors avec les poules !
- Oui, c'est vrai que je ne sais pas veiller la nuit. Alors il m'a
renvoyé d'où je venais en disant que j'étais malade.
- Et c'était vrai ?
- Bien sur que non. Il a menti.
- Tu n'es pas mieux ici
?
- Je ne sais pas. Et voilà je vous ai raconté tout mon passé.
- Oh ! Tu as gâché ma journée, maintenant je suis triste.
- J'espère que tu rigoles, Snoopi ? Eh, les gars ! Snoopi est triste,
je me roule par terre.
- Oh ! Arrête. Laisse le tranquille Joy.
Plus tard :
- Regardez ! Il y a quelqu'un qui s'intéresse à Gun.
- Eh ! Gun, réveillé toi. Tu vois bien qu'il y a quelqu'un pour
toi."
Pourtant c'était vrai quand je me suis réveillé, j'ai vu une dame qui
s'intéressait à moi mais elle s'est éloignée.
Alors j'ai attendu des jours et des jours mais elle n'est pas revenue.
J'étais si triste que je ne parlais même plus à mes amis. Et puis
ceux-ci sont partis, je me suis retrouvé tout seul. Trop grand, trop
maigre, trop moche.
Quelques semaines après, un homme avec
une blouse blanche m'a attaché sur une table. Je ne disais rien, je ne
bougeais pas. Je tremblais de peur, qu'allait-t-il me faire ? Cet
endroit était sordide, il sentait la mort avec tous ses murs blancs.
L'homme a préparé une seringue, puis il est venu vers moi, j'ai senti
la piqûre et puis tout s'est brouillé ...
Quand j'ai ouvert les yeux, il
y avait des chiens partout qui sautaient, gambadaient, jappaient ! Ils
avaient l'air tous heureux ...
Je crois que je suis au paradis !
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